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La vie de l'amicale des anciens du 301° G.A./50° R.A.

Cette page a été créée suite à une question posée par un correspondant qui s'étonnait que deux anciens du 301° G.A. n'avaient pas eu connaissance dans les années 70 de l'existence d'une amicale du 301° G.A. de Villingen.
C'était évident car elle n'existait pas encore.
Cela m'a donné l'idée de faire un petit historique de son activité. J'ai donc demandé à celui qui est l'artisan de son existence et à ceux qui ont contribué et continuent encore à sa pérennité de me faire part de leurs souvenirs. Merci à Daniel Maton, Bernard Defosse, Max Méric, et à notre Président Serge Levrel de m'avoir donné les éléments pour écrire ce qui suit.


 

L'amicale actuelle:
Il faut d'abord signaler que ce que nous appelons notre amicale n'en est pas une au sens légal du terme. Il vaudrait mieux parler de réunions d'anciens. Il n'y a pas de déclaration type loi de 1901, il n'y a pas de bureau ni de siège ni de statut encore moins de cotisations. Comme le dit notre président Levrel ce n'est pas une association; mais plus qu'une association c'est une fraternité d'hommes et de femmes qui prennent plaisir à se retrouver, maintenant tous les deux ans.
Pour en être membre il suffit de déclarer avoir servi au 301/50 et être reconnu comme tel.
La création:
Muté en 85 à la DPMAT Daniel Maton logeait à Issy Les Moulineaux, il avait comme voisin Bisconte qui était à la Direction des Transmissions à Levallois-Perret. Ils se voyaient donc souvent dans la vie privée et un jour Bisconte dit à Maton: "Monier est à la Section Géographique à Levallois et tu pourrais peut être voir si sur Paris il y a d'autres anciens du 301-50". Son affectation lui donnant des facilités pour voir cela, il put en contacter certains.
C'est ainsi qu'à partir 1986 les anciens du 301/50 prirent l'habitude de se retrouver deux fois par an autour d'un repas dans un mess de la garnison parisienne soit à  Levallois-Perret (86), à l’Inspection de l’Artillerie, à Balard à la Cité de l’Air (87), à l’Ecole Polytechnique (88), au cercle des officiers de Gendarmerie( 88), à l’Ecole Militaire et encore à Levallois-Perret (89).
Pour les repas, un participant proposait toujours un mess de l'organisme dans lequel il travaillait.
Si au premier repas ils ne furent que quatre (Monier, Bisconte, Delachapelle, Maton), d’année en année le groupe ne cessa de s'accroître pour atteindre aujourd'hui facilement une soixantaine de personnes aux rassemblements.

Quelques dates marquantes:
L'année 1990 marqua un grand tournant dans la vie de l'amicale naissante. Ce fut d'abord au mois de Juin la participation des épouses au repas de Levallois. Puis Daniel Maton étendit le cercle des anciens hors de la périphérie parisienne mais il décida de ne faire qu'un repas annuel avec épouses.

En Octobre Maton avait pensé qu'un retour en Forêt-Noire serait de bonne augure (cela avait été demandé par plusieurs membres). Jean-Paul Leroy qui était membre du club de pêche de Pfaffenweiler (près de Villingen) lui avait proposé de l'aider et de coupler la manifestation avec le bal des pêcheurs qui avait lieu au même moment. C'était alors déjà la 11° rencontre. L'idée de refaire les rencontres à Villingen ne fut pas reprise. Comme beaucoup étaient encore dans le service actif l'Allemagne paraissait trop lointaine pour organiser des réunions.
La douzième rencontre n'eut lieu qu'en 92 au fort du Kremlin-Bicètre et les deux suivantes, 93 et 94 à Paris.
En Juin 1995 Serge Levrel alors chef de corps du 16e RA/GMR 3 et Bernard Defosse organisèrent à Rennes une remarquable rencontre, avec les visites de Dinard et Saint-Malo, qui est restée gravée dans la mémoire des participants.
En 96 pour le vingtième anniversaire du départ du 50 de Villingen Maton voulu marquer cette date par un retour dans cette ville, ce qui fut fait. Puis il demanda à Bernard Defosse de prendre sa succession.

Defosse choisit des lieux de réunion en rapport  à l’artillerie: en 98 à Metz (à cause de l'artilleur) profitant de la présence de Malek, en 99 à Châlons (EAA) où se trouvaient Rebout et Béna, mais surtout à Paris lorsque des camarades pouvaient recevoir au sein de leur organisme. Ainsi les repas eurent lieu au Fort de Charenton en 97 (initiative du Général Esquivié) et en 2000 à Reuilly (Inspection de l’Artillerie). A cette dernière réunion, Bernard Defosse a souhaité passer la main. Les réunions ayant lieu essentiellement jusqu'alors à Paris et lui-même y étant affecté, Serge Levrel a accepté de prendre la tête des rassemblements annuels.

Les réunions à Villingen:
C’est également à la réunoin de 2000 qu’il a été convenu de se retrouver à Villingen en 2001. Hélas, il ne fut pas possible d’organiser cette rencontre Jean-Paul Leroy n'étant pas disponible.
Serge Levrel a donc proposé de se retrouver à Paris, ce qui fut fait le 5 mai 2001 au club de la France Libre dans le XIII ème.
En 2002, JP Leroy s’est proposé pour organiser la réunion à Villingen en septembre, l’affaire était lancée et cela a bien plu à toutes les personnes présentes. Il ne s'agissait plus d'un simple repas passé en commun mais d'une réunion étalée sur tout un week-end.
Le président avait demandé aux participants à quelle fréquence ils souhaitaient se revoir une large majorité a voté pour une réunion tous les deux ans à Villingen. La réunion suivante eut donc lieu en 2004.
Ce qui a permis de créer cette habitude c’est d'abord la ténacité de notre ami Jean-Paul Leroy qui avait à coeur d'accueillir les anciens à Villingen; mais rien n’aurait pu se pérenniser sans le soutien très actif d’Irina, son épouse et de Fanny leur fille; la seconde raison est que de plus en plus de gens devenaient nostalgiques de leur jeunesse passée à Villingen.
En outre, Max Méric et Bernard Thomas ont tout de suite adhéré au projet et sont devenus depuis 2010 les piliers de l’organisation après avoir aidé Leroy en 2008..

Les visites à Villingen:
2002: visite organisée de la ville, du marché de Fischbach et du musée de l’horlogerie de Fürtwangen
2004: visite du musée du château des Fürstenberg à Donaueschingen et des costumes de carnaval à Bad-Dürrheim
2006: visite des chutes du Rhin à Schaffhausen
2008: visite du musée des habitats anciens à proximité de Hausach
2010: visite de la ville de Constance, traversée du lac et visite de la cité lacustre
2012: visite du musée automobile, ferroviaire, militaire et d’aviation de Sinsheim

Le site internet:
En 2010 devant la menace de la suppression de la garnison française à Villingen j'ai pensé qu'il était utile de créer ce site internet afin de sauvegarder la mémoire de ce qui nous avait tant uni et d'avoir un outil fédérateur de notre amicale.

Le futur:
Aujourd'hui l'amicale se porte bien mais quand sera-t-il de l'avenir? A Villingen nous avons vu disparaître d'abord le quartier Welvert, où le bâtiment réfectoire a été rasé. La maison de France, lieu de nombreux souvenirs et où nous étions chez nous, a fermé en Mai 2013. Le quartier Mangin sera remis aux allemands en 2014 et tout ce qui reste de la garnison française va disparaître. Il ne reste que notre ancien quartier Lyautey qui resta en l'état tant que les démêlés juridiques germano-allemands durèrent. Depuis 2019 les bulldozers sont entré en action sur la place d'armes. Si tout l'espace disponible s'est couvert de nouvelles maisons d'habitation, heureusement les anciens bâtiments ont été préservés.
Sur le plan humain nous déplorons la perte de deux piliers des réunions à savoir Jean-Paul Leroy et Bernard Thomas et chaque année nous amène l'annonce de quelque décès.
Mais nos partages qui se déroulent toujours dans le plus grand esprit de camaraderie perdurent et se renforcent au cours du temps. C'est donc avec optimisme que nous pouvons envisager l'avenir de notre l'amicale. Elle compte encore des personnes relativement jeunes qui pourront la maintenir longtemps. Même si les réunions n'auront plus lieu à Villingen, bien que celle de 2014 y a été maintenue, nous nous retrouverons dans un autre lieu avec autant de satisfaction.
Enfin au terme de ce petit historique nous ne pouvons qu'exprimer notre reconnaissance à ceux qui ont oeuvré pour que cette amicale vive et perdure.
Jean-Paul Lacroix.

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