Explications pour les non initiés.


Sur ces deux photos, celle de gauche de l'armée U.S. et celle de droite de l'armée canadienne, on peut juger des différences entre les deux roquettes MGR1A et MGR1B et s'arréter sur quelques points particuliers de la rampe M389.
Les roquettes: La MGR1A se caractérise par rapport à sa petite soeur par un empennage beaucoup plus important, par 8 fusées de rotation proéminentes (1) couplées par deux, et par des sabots supérieurs (2) supports de barre de manoeuvre (celui arrière est caché par l'empennage). Des sabots inférieurs identiques permettaient à la roquette d'être posée sur le rail de guidage. Sur la M50 il n'y avait pas de sabots supérieurs. La barre de manoeuvre s'engageait dans des logements en creux dans le corps de la fusée; les sabots inférieurs étaient éjectés par des ressorts au départ de la roquette. De même les fusées de rotation au nombre de deux ne dépassaient pas du corps de la fusée. Ces modifications lui donnaient un aérodynamisme plus performant.
A droite le chef de pièce vient d'armer la fusée à temps en ayant déboîté le cône d'extrémité de la tête. Il s'agit d'une tête fumigène permettant de localiser l'explosion pour les tirs d'exercice. Pour les têtes nucléaires réelles ou d'instruction l'armement se faisait par une trappe latérale située sur le corps de la tête. Toutes les sortes de tête pouvaient être assemblées à l'un ou l'autre moteur.

La rampe: Sur la photo de droite on peut voir que les vérins latéraux sont posés au sol, alors que seul le vérin arrière est descendu sur l'autre photo. Ceci laisse supposer que cette rampe n'est mise là que pour une présentation alors que les canadiens effectuent une séquence de tir. La décontraction de cette séquence est marquée par les carabines US posées contre la rampe.
Les vérins n'avaient pas pour fonction de mettre la rampe horizontale mais simplement de la stabiliser au départ du coup. Une légère correction en dévers pouvait se faire par l'inclinaison du berceau du rail grâce au volant situé à l'avant des roues arriéres.
On peut voir au dessus du réservoir d'essence le coffre à ailerons qui pouvait indifféremment contenir ceux des deux roquettes.
En (3) on voit les logements des colliers de maintien de la roquette qui sont, sur les deux photos, enlevés. Une partie rabattable de ces colliers solidaire de la rampe venait se loger dans ces logements.
Sur la photo de gauche le conducteur est à son volant pour lever ou descendre le rail au moteur. Le pointeur en hauteur pouvait débrayer ou embrayer le pointage manuel par le levier situé en (5). Il affinait le pointage par le volant situé à côté de ce levier et en posant son niveau à bulle sur le support situé en (4). De l'autre côté du support du rail on voit le volant de pointage en direction.